FlashPeople : Diego Maradona (Episode 3/3)
Diego Maradona, entre ciel et enfer
(entre cielo e infierno)
Dans l’épisode précédant : « A Barcelone, Maradona découvrira des adversaires redoutables qui ne cesseront de le hanter toute sa vie : les soirées festives et la cocaïne. Il ne remportera jamais la Liga ni se sentira à son aise en Espagne comme dans le championnat. Son transfert dans le sud de l’Italie est acté. Entre Diego et Naples, ce sera une histoire d’amour dans tout ce qui a de passionnel. Le jeune meneur de 24 ans fut présenté comme le messie, un prophète, un sauveur. Il réunissait toutes les qualités pour plaire aux napolitains, sauf qu’il signait un pacte avec le Diable. Rapidement, l’étau mafieux se resserra autour de lui. L’idylle footballistique dure : Diego entretient une relation ludique et créative avec le ballon. Mais en dehors des terrains, également impliqué dans des scandales, il sombre durement dans la drogue. L’Italie entière lui tombe dessus. Diego finit par s’envoler en avril 1991 et ne revint pas… »
5. Coupe du Monde 86 au Mexique... et gloire au Dieu
En sélection, l’échec de 1982 au mondial espagnol devait être suivi d’une réaction, synonyme de titre. Maradona avait toujours rêvé de soulever la Coupe Jules Rimet. Si sa carrière en club suite à son départ de Naples fut presque anecdotique avec des passages au FC Sevilla (1 an) et deux saisons en Argentine aux Newell’s Old Boys (5 matchs jouées en tout) puis deux dernières piges à Boca Juniors (31 matchs, 7 buts), il est primordial de faire un focus sur le Mondial mexicain de 1986 et en particulier sur ce quart de finale sulfureux face à l’Angleterre. Ce match à lui seul illustre la dualité de Diego : diabolique quand il inscrit le premier but argentin de la main au nez et à la barbe des joueurs anglais médusés et sans voix face à ce vol manifeste…
En selección, al fracaso de 1982 en el Mundial español debía producirse una reacción, sinónima de título. Maradona siempre había soñado con alzar la Copa Jules Rimet. Si su carrera en club a continuación de su marcha de Nápoles fue casi anecdótica con etapa en el FC Sevilla (1 año) y dos temporadas en Argentina en los Newell’s Old Boys (5 partidos jugados en total) seguidas de dos últimos años en Boca Juniors (31 partidos, 7 goles), resulta primordial poner el enfoque sobre el Mundial mexicano de 1986 y en particular sobre este cuartos de final sulfuroso frente a Inglaterra. Este partido ilustra por sí solo la dualidad de Diego: diabólico cuando anota el primer gol argentino con la mano ante las narices de los jugadores ingleses asombrados y estupefactos frente a este robo evidente…
…mais divin quand il progresse balle au pied pendant 60 mètres en dribblant 5 adversaires avant d’éliminer le gardien de but pour marquer ce but légendaire… (Disponible ici, en commentaires originaux devenus mythiques, faits en direct par Victor Hugo Morales qui, pour la petite histoire, était uruguayen (voir vidéo d’introduction).
Diego dira que ce but fut l’œuvre de la « main de Dieu » (Diego dirá que este gol fue la obra de la « mano de Dios »)
…mais divin quand il progresse balle au pied pendant 60 mètres en dribblant 5 adversaires avant d’éliminer le gardien de but pour marquer ce but légendaire… (Disponible ici, en commentaires originaux devenus mythiques, faits en direct par Victor Hugo Morales qui, pour la petite histoire, était uruguayen (voir vidéo d’introduction).
…pero divino cuando avanza con la pelota durante 60 metros regateando a 5 adversarios antes de eliminar al portero para marcar este gol legendario… (Disponible aquí, con comentarios originales que han pasado a la historia, dados en directos por Víctor Hugo Morales quien, a título de anécdota, era uruguayo (ver video de introducción).
Maradona et ses camarades remporteront le trophée, redonnant de la fierté au peuple argentin en battant en quarts de finale la sélection nationale du pays qui humilia l’Argentine avec la Guerre des Malouines de 1982. Il avait réalisé son rêve : gagner le Mondial. Ce fut son seul sacre, l’Argentine échouant en finale du Mondial 90 en Italie sur un pénalty plus que généreux accordé à l’Allemagne qui gagna 1-0. Ce fut une des pires soirées pour Diego, suite aux huées du public de Rome qui siffla copieusement l’hymne argentin car l’Argentine avait sorti le pays hôte en demies, à Naples… Puis en 1994, c’est une suspension pour dopage en pleine phase de groupe du Mondial étatsunien qui sonne le glas pour Diego. La suite, ce sera sur le banc de touche en tant que sélectionneur que Diego retrouvera l’Argentine pour un bilan acceptable mais une lourde défaire en 2010 au Mondial sud-africain en quarts, 4-0 contre l’Allemagne.
Maradona y sus camaradas se adjudican el trofeo, devolviendo el orgullo al pueblo argentino al vencer en cuartos de final la selección nacional del país que humilló Argentina con la Guerra de las Malvinas en 1982. Había cumplido con su sueño: ganar el Mundial. Fue su único triunfo, ya que Argentina fracasó en la final del Mundial de 1990 en Italia a causa de un penalti más que generoso otorgado a Alemania quien venció por un gol a cero. Fue una de las peores noches para Diego, después de los abucheos del público de Roma que pitó copiosamente el himno argentino porque Argentina había eliminado al país anfitrión en semifinales, en Nápoles… Luego en 1994, es una suspensión por dopaje en plena fase de grupos del Mundial estadounidense que dobla la campana para Diego. El siguiente capítulo se pasará en el banquillo como seleccionador de Argentina para Diego, con un balance aceptable pero una dolorosa derrota en 2010 en el Mundial surafricano en cuartos de final, 4 a 0 contra Alemania.
Sur le toit du monde: Maradona et l’Albiceleste remportent le Mondial 86 (en la cima del mundo: Maradona y la Albiceleste triunfan en el Mundial 86)
Maradona a été un des plus grands joueurs de tous les temps, mais une personne fragile, torturée, destructrice. « Aucun de nous n’a la magie du jeu de Maradona » disait Michel Platini. « De quelle planète viens-tu, cerf-volant cosmique, pour abandonner à leur pauvre sort à tant d’anglais, pour que le pays (uruguayen) se retrouve le poing levé à soutenir l’Argentine? Argentine 2, Angleterre 0. Diego, Diego ! Diego Armando Maradona. Merci mon Dieu, pour Maradona, pour ces larmes, pour ce deux zéro pour l’Argentine face à l’Angleterre» s’enthousiasmait Victor Hugo Morales, commentateur uruguayen qui réalisait que la prouesse de Maradona en quarts en 86 avait mis entre parenthèses la rivalité intrinsèque entre uruguayens et argentins. « Il permit la rédemption d’une population pauvre, lui, le héros du plus faible et il restera toujours le dieu du football et de notre Naples », précisa Massimo Vignati, gérant du musée dédié à Maradona à Naples.
Maradona ha sido uno de los más grandes jugadores de todos los tiempos, pero una persona frágil, atormentada, destructora. « Ningún de nosotros tiene la magia del juego de Maradona” decía Michel Platini. “Barrilete cósmico, ¿de qué planeta viniste para dejar en el camino a tanto inglés, para que el país (uruguayo) sea un puño apretado gritando por Argentina? Argentina 2, Inglaterra 0. ¡Diego, Diego! Diego Armando Maradona. Gracias, Dios, por Maradona, por estas lágrimas, por este Argentina 2-Inglaterra 0», se entusiasmaba Víctor Hugo Morales, comentarista uruguayo que se daba cuenta de que la proeza de Maradona en cuartos de finales de 1986 había puesto entre paréntesis la rivalidad intrínseca entre uruguayos y argentinos. “Permitió la redención de una población pobre, él, el héroe de los más débiles y quedará para siempre el dios del fútbol y de nuestra Nápoles”, agregó Massimo Vignati, gerente del museo dedicado a Maradona en Nápoles.
Jusqu’à sa mort, il fut incontrôlable. Starifié très jeune en Argentine, idolâtré dans le monde entier, Maradona a dû trouver des paradis artificiels pour (re)trouver un peu de liberté mais pas de répit. Une psychanalyste disait de lui : « Il est d’une grande vulnérabilité psychique. Il vient d’un bidonville, d’un milieu très pauvre et au lieu de devenir délinquant, c’est devenu une icône mondiale. C’est une charge très forte et en réalité, il est tout le temps en représentation. C’est une pression immense, accompagnée à une tendance à l’autodestruction : surpoids, alcool, drogues, problèmes cardiaques… Il ne sait pas réfléchir, ni se retenir. Il n’est qu’impulsif ». Tous ces dires résument l’après-carrière du Pibe de Oro : périodes d’autodestruction et retours en forme avec un remplacement de la cocaïne par l’alcool ces dernières années. Un phénix qui renaissait toujours de ses cendres mais qui se brûla sans cesse les ailes. Il va frôler plusieurs fois la mort, multiplier les cures de désintoxication dont notamment une à Cuba où il se liera d’amitié avec Fidel Castro, une des si nombreuses personnalités politiques controversées qui s’afficheront auprès d’un Maradona qui les adulera et adhèrera à leurs discours et à leurs causes. En 2005, il alla jusqu’à peser 120 kilos… « Je ne suis pas un saint, mais je paye très cher tous mes excès. Je ne souhaite à personne de vivre ce que je vis » déclara Diego. Maradona ce fut ça, tout dans l’excès, aucune demi-mesure. Dans le bon, comme dans le mauvais.
Hasta el día de su muerte, resultó incontrolable. Convertido en estrella muy joven en Argentina, adulado en el mundo entero, Maradona ha tenido que encontrar paraísos artificiales para (volver a) encontrar un poco de libertad pero nada de descanso. Una psicoanalista decía de él: «Es muy vulnerable psíquicamente. Es originario de una villa, de un medio social muy pobre y en vez de hacerse delincuente, se ha convertido en icono mundial. Es una carga muy fuerte y en realidad, está todo el tiempo de función. Es una presión inmensa, que va de par con una tendencia a la autodestrucción: sobrepeso, alcohol, drogas, problemas cardíacos… No sabe pensar ni contenerse. Sólo es impulsividad.» Dichas palabras sintetizan la poscarrera del Pibe de Oro: períodos de autodestrucción y puestas en forma con una sustitución de la cocaína por el alcohol estos últimos años. Un fénix que renacía siempre de sus cenizas pero que se quemó las alas sin parar. Roció la muerte varias veces, multiplicó las curas de desintoxicación entre los cuales una en Cuba donde entabló amistad con Fidel Castro, una de las tan numerosas personalidades políticas controvertidas que salieron en público cerca de un Maradona que les idolatró y adhirió a sus discursos y causas. En 2005, hasta llegó a pesar 120 kilos… « No soy ningún santo, pero yo pago muy caro cada uno de mis excesos. No le deseo a nadie vivir lo que vivo » declaró Diego. Maradona fue todo esto a la vez, siempre con exceso, sin medias tintas. En lo bueno, como en lo malo.
Epilogue
Nous aurions pu aborder davantage l’impact des médias, qui participèrent au culte de Diego Maradona, tels les documentaires faits par Kusturica (2008) ou de Kapadia (2019) ou des biopics tel celui de Risi (« La Mano de Diós », 2007) avant un que préparerait Paolo Sorrentino. Côté chanson, mention spéciale à Manu Chao (« Santa Maradona » avec la Mano Negra, « La vida es una tombola » qui fut le titre phare de la bande originale du documentaire de Kusturica), Andrés Calamaro (« Maradona ») ou Rodrigo avec « Mano de Dios » qu’entonna Maradona sur scène un soir dans une émission de variétés et dès qu’il pouvait… Par ailleurs, mentionnons aussi qu’il a toujours été proche de ses deux filles eues avec sa femme Claudia Villafane mais qu’on lui prête 8 enfants illégitimes au minimum…
Hubiéramos podido tratar más el impacto de los medias, que participaron al culto de Diego Maradona, como por ejemplo los documentales hechos por Kusturica (2008) o de Kapadia (2019) o unos biopics tales como él de Risi (“La Mano de Diós”, 2007) antes de uno que prepararía Paolo Sorrentino. En cuanto a la canción, mención particular para Manu Chao (“Santa Maradona” con la Mano Negra, “La vida es una tómbola” que fue la canción emblemática de la banda sonora original del documental de Kusturica), Andrés Calamaro (“Maradona”) o Rodrigo con “Mano de Dios” que cantó Maradona en el escenario una noche durante un programa de música popular y en cuanto lo podía… Asimismo, mencionemos también que siempre ha sido muy presente para sus dos hijas tenidas con su mujer Claudia Villafane pero que se le otorga al menos la paternidad de 8 hijos ilegítimos…
Maradona, c’est accepter sa gloire comme footballeur tout en ne fermant pas les yeux sur son parcours d’homme et ce qu’il fit de sa vie… et sa mort un jour international contre la discrimination envers les femmes permet de souligner qu’un génie du football s’en est allé mais qu’il fut loin d’être exemplaire (c’est un euphémisme) concernant son traitement des femmes. Avec lui, il faut prendre le génie et le mal, la pureté et le vice et tout ce qu’il a apporté à la planète football, au peuple argentin et napolitain, qui lui dédia une chanson très rapidement et dont le culte reste total. Pour preuve, le stade fut rebaptisé le 04 décembre 2020 « San Paolo-Maradona ».
Maradona, es aceptar su gloria como futbolista sin hacer la vista gorda ante su trayectoria de hombre y ante lo que hizo en su vida… y su muerte un día internacional contra la discriminación para con las mujeres permite evidenciar que un genio del fútbol se fue pero que estuvo muy lejos de ser ejemplar (es un eufemismo) en cuanto a su tratamiento de las mujeres. Con él, hay que aceptar lo genial y lo malo, la pureza y el vicio y todo lo que ha dado al planeta fútbol, al pueblo argentino y al napolitano, que le dedicó una canción muy rápido y cuyo culto sigue siendo total. Si así no fuera, el estadio fue rebautizado el 04 de diciembre de 2020 “San Paolo-Maradona”.
Le monde du football a salué son départ, et en guise de conclusion nous citerons Gabriel Calderón, ancien coéquipier en 1990, qui publia sur Twitter : « Je t’aime Diego. Je ne te juge pas pour ce que tu as fait de ta vie mais je t’aime pour ce que tu as fait de la nôtre ». ¡Adiós Diego!
El mundo del fútbol ha saludado su despedida, y a modo de conclusión citaremos a Gabriel Calderón, antiguo compañero de equipo en 1990, que publicó en Twitter: “Te quiero Diego. No te juzgo por lo que hiciste de tu vida sino que te quiero por lo que hiciste de la nuestra”. ¡Adiós Diego!
David
Le prof dynamique, patient mais qui fait des blagues pourries • Etablissement : Collège à Marseille bébé • Citation : «Caminante no hay camino. Se hace el camino al andar. » (Antonio Machado)