FlashPeople : Diego Maradona (Episode 2/3)
Diego Maradona, entre ciel et enfer
(entre cielo e infierno)
Dans l’épisode précédant : « C’est l’histoire d’un gamin, infiniment talentueux balle au pied, qui grandit dans le bidonville de la banlieue sud de Buenos Aires. Alors que le trafic de drogue et autres vices font des appels, lui brille sur terrains de football de fortune créés sur des terrains vagues, en compagnie de son ami d’enfance. A 8 ans, il intègre l’équipe d’Argentinos Juniors, lointain quartier de Buenos Aires. Il démarre en professionnel à 15 ans en première division argentine et à 16 ans, avec la sélection nationale, record de précocité des plus « grands » de ce sport. En 1981, l’équipe de Boca Juniors dépense une fortune pour son transfert ; il y gagne le championnat. Et alors que la guerre des Malouines, conflit armée opposant l’Argentine et le Royaume Uni, marque le déclin de la dictature militaire, Diego, lui, enfile donc le maillot du FC Barcelona. »
3. Le Barça : les débuts difficiles de la carrière européenne
A Barcelone, Maradona ne connaîtra pas le succès escompté. Il contractera une hépatite dès sa première saison. Hors-terrain, il découvrira des adversaires redoutables qui ne cesseront de le hanter toute sa vie : les soirées festives et la cocaïne. Même si en deux saisons et 58 matchs Diego illuminera le championnat de sa classe et inscrira 38 buts, il ne remportera jamais la Liga ni se sentira à son aise en Espagne comme dans le championnat. Il se sentira pointé du doigt, victime du racisme (monnaie-courante pour les latino-américains) et peu à son aise dans le jeu produit sur les pelouses ibériques où règne un jeu physique, avec des défenseurs rudes et rugueux.
En Barcelona, Maradona no alcanzará el éxito esperado. Contrajo una hepatitis durante su primera temporada. Fuera del campo, se topará con adversarios temibles que no dejaron de atormentarlo a lo largo de su vida: las noches de fiestas y la cocaína. A pesar de que Diego, durante dos temporadas y 58 partidos jugados, iluminará la liga con su clase y anotará 38 goles, nunca ganará la Liga ni se sentirá a sus anchas tanto en el país como en el campeonato. Será señalado con el dedo, víctima del racismo (pan de todos los días para los latinoamericanos) y poco a gusto con el juego producido en los céspedes ibéricos donde impera un juego físico, con unos defensores duros y rugosos.
Ce début des années 80 est celui de l’hégémonie du football basque avec les quatre premiers titres remportés par la Real Sociedad (Saint-Sébastien) en 80/81 et 81/82 puis l’Athletic Bilbao en 82/83 et 83/84. Bilbao, parlons-en. Nous sommes le 24 septembre 1983, au Camp Nou de Barcelone et lors de cette 4e journée de Liga le Barça mène 2-0 face au champion en titre basque à qui il donne une leçon de football. Quand soudain, le défenseur basque Andoni Goikoetxea fauche à vive allure la jambe gauche de l’argentin. « C’était une intervention un peu dingue, je ne suis pas venu par hasard ». En effet, c’est le même joueur qui deux ans auparavant avait blessé gravement au genou l’allemand Bernd Schuster, grand joueur du Barça, dont la saison avait pris fin. « J’aurais pu l’éviter, mais c’est arrivé juste après un tacle de Schuster qui n’a pas été sifflé. J’étais plus chaud que d’habitude. J’ai pris un risque excessif mais il n’y avait pas de méchanceté. » S’en suivront 3 mois et demi d’absence pour une cheville fracturée et aux ligaments arrachés, au lieu des 6 prévus, une vraie prouesse et un exemple de la dureté de Maradona.
El comienzo de los años 80 es él de la hegemonía del fútbol vasco con los cuatro primeros títulos conquistados por la Real Sociedad (San Sebastián) en las temporadas 80/81 y 81/82 y luego por el Athletic Bilbao en las temporadas 82/83 y 83/84. Bilbao, hablemos de ello. Estamos al 24 de septiembre de 1983, en el Camp Nou de Barcelona y en el marco de la cuarta jornada de Liga el Barça lleva la delantera 2 a 0 frente al campeón titular vasco a quien imparte una clase magistral de fútbol. Cuando de repente, el defensa vasco Andoni Goikoetxea se lleva con la pierna izquierda del argentino a todo tren. “Era una entrada un poco demente, no lo hice por casualidad”. En efecto, es el mismo jugador que dos años antes había lesionado con gravedad la rodilla del alemán Bernd Schuster, ilustre jugador del Barça, cuya temporada se había concluido aquel día. “Hubiera podido evitarle, pero justo pasó después de una entrada de Schuster que no fue pitada por el árbitro. Estaba más animado de lo habitual. Me había arriesgado con exceso pero sin ninguna maldad.” De ahí resultarían 3 meses y medio de ausencia por un tobillo fracturado con ruptura de ligamentos, en lugar de los seis previstos, una verdadera hazaña y una muestra de la dureza de Maradona.
18 matchs de suspension ramenés à 6 pour Goikoetxea… et une finale de Coupe du Roi, 7 mois après les faits, qui se termine par une victoire basque mais surtout par une monumentale bagarre générale sous les yeux médusés du couple royal Juan Carlos et Sofia d’Espagne. Six joueurs dont Goiko et Diego prendront 3 mois de suspension. Des excuses dans le cadre d’une visite au palais royal de la Zarzuela n’y feront rien. Le divorce entre Diego et l’Espagne est acté. Tout comme son transfert à Naples, dans le sud de l’Italie.
Deux années en Catalogne, peu de titres, des soucis : entre Diego et l’Espagne, ça coince (Dos años en Cataluña, pocos títulos, unos problemillas : entre Diego y España, no cuaja)
18 partidos de suspensión reducidos a 6 para Goikoetxea… y una final de Copa del Rey, 7 meses después de los hechos, que se acaba con un triunfo vasco pero sobre todo por una monumental batalla campal ante la mirada asombrada de la pareja real Juan Carlos y Sofía de España. Seis jugadores entre los cuales Goiko y Diego recibieron 3 meses de suspensión. Unas disculpas hechas en el marco de una visita al palacio real de la Zarzuela no cambiaron nada. El divorcio entre Diego y España es oficial. Así como su traspaso a Nápoles, en el sur de Italia.
4. Naples
Entre Diego et Naples, ce sera une histoire d’amour dans tout ce qui a de passionnel. 7 ans d’une union, d’un mariage entre une ville aux habitants moqués par les italiens des villes plus riches du nord qui les traitent de culs-terreux (terroni) et une équipe du Napoli qui n’existait pas au niveau footballistique avec aucun championnat (scudetto) remporté. Pauvreté, passion, fierté : un tryptique qui résume le tableau qui s’offre aux yeux de Diego lors de sa présentation aux supporters (tifosi), le 5 juillet 1984, dans son nouvel univers napolitain. Le stade de San Paolo (qui désormais s’appelle Diego Armando Maradona) est plein à craquer et rugit déjà de plaisir pour accueillir le génial meneur de jeu. Démesuré, comme cette ville si particulière, souillée mais digne, victime d’une épidémie de choléra en 1973, encore debout après le tremblement de terre de 1980 mais mitée par le chômage et par l’emprise tentaculaire de la Camorra (mafia napolitaine) présente partout, y compris au sein du club de football. C’est elle qui est derrière le transfert de Diego et son père, Don Diego, s’inquiéta immédiatement pour son fils. Le jeune meneur de 24 ans fut présenté comme le messie, un prophète, un sauveur. Il réunissait toutes les qualités pour plaire aux napolitains : populaire, combatif, spectaculaire, culotté, rusé voire fourbe. Sauf que, sans le savoir, Diego avait accepté un aller sans retour en Enfer, en ayant signé un pacte avec le Diable.
Entre Diego y Nápoles, habrá una historia de amor pasional en todos los aspectos. 7 años de unión, de una unión entre una ciudad de habitantes mofados por los italianos de las ciudades más adineradas del norte que les tachaban de pueblerinos (terroni) y un equipo del Nápoles que no existía a nivel futbolístico con ningún título nacional (scudetto) ganado. Pobreza, pasión, orgullo: un tríptico que sintetiza el universo que divisan los ojos de Diego durante su presentación a los hinchas (tifosi), el 5 de julio de 1984, en su nuevo mundo napolitano. El estadio de San Paolo (que se llama de aquí en adelante Diego Armando Maradona) está alborotado de gente y ya se derrite de placer para dar la bienvenida al genial centrocampista. Desmesurado, al igual que esta ciudad tan particular, ensuciada pero digna, víctima de una epidemia de cólera en 1973, aún de pie después del terremoto de 1980 pero asolada por el paro y por el control tentacular de la Camorra (mafia napolitana) presente en todas partes, incluso en el seno del club de fútbol. Ella es la responsable del traspaso de Diego y su padre, Don Diego, se preocupó inmediatamente por su hijo. El joven centrocampista de 24 años fue introducido como el mesías, un profeta, un salvador. Reunía todas las cualidades para ser apreciado por los napolitanos: popular, combativo, espectacular, atrevido, astuto y hasta embustero. Con la diferencia de que, sin saberlo, Diego había aceptado un billete de ida sin vuelta con destino al Infierno, habiendo firmado un pacto con el Demonio.
Dans le volcan sicilien du Stade de San Paolo: Benvenuto a Napoli, bienvenue à Naples (En el volcán siciliano del Estadio de San Paolo: Benvenuto a Napoli, Bienvenido a Nápoles)
Rapidement, l’étau mafieux se resserra autour de lui. Deux mois après, on lui vola sa voiture et Diego en fit part à son président à qui il évoqua le sujet. Son président, Corrado Ferlaino, lui conseilla d’accepter l’invitation d’une soirée le soir-même de gens très importants. Première soirée avec la jet-set napolitaine. On lui demande directement d’écarter son ami d’enfance et agent Jorge Cyterszpiller, on lui promet la protection d’un clan qui l’arrosa de présents en commençant par une montre sertie de diamants dès ce soir-là… Et comme par miracle, sa voiture réapparut 48h plus tard. La flèche mortelle de la mafia avait atteint Diego. On le verra aussi participer à des soirées aux côtés de membres de la Camorra. C’en était fait ; jamais il ne parviendra à se défaire de l’étreinte du serpent mafieux, bien qu’il s’en défendait : « je suis grand et je vais où je veux. Pour moi, il ne s’agit que de supporters de Naples ». Il appartenait désormais à tous les napolitains, même les moins fréquentables.
Rápidamente, el cerco se está cerrando sobre él. Dos meses después, se le robó su coche y Diego informó a su presidente con quien evocó el tema. Su presidente, Corrado Ferlaino, le aconsejó que aceptara la invitación de gente muy importante a una velada la noche de aquel día. Primera noche de fiesta con la jet-set napolitana. Se le pide de inmediato de apartar a su amigo de infancia y agente Jorge Cyterszpiller, se le promete la protección de un clan que le colmó de regalos y empezando con un reloj con diamantes regalado aquella noche… Y como por un milagro, su coche volvió a aparecer 48 horas más tarde. El beso mortal de la mafia había alcanzado a Diego. Se le verá participar también a unas noches de fiestas en compañía de miembros de la Camorra. La suerte estaba echada; nunca logrará deshacerse del abrazo mortal de la serpiente mafiosa, aunque lo contestaba: “estoy mayor y voy a donde quiero. Para mí, sólo se trata de hinchas del Nápoles”. Pertenecía ahora a todos los napolitanos, hasta los menos recomendables.
Life is life
Très vite, il découvrit les attentes de tout un peuple revanchard qui l’adula, le vampirisa parfois. Lors de la celebration premier scudetto (titre de champion d’Italie) remporté par le Napoli en 1987, ce fut l’extase. Diego devient Dieu. Toute la ville brillait, rayonnait de mille feux. « C’est le scudetto de toute une ville. Les napolitains ont compris que le titre ne revient pas forcément aux riches mais aussi à ceux qui luttent dans l’adversité. Pour ces gens-là, je suis le capitaine, le porte-drapeau » déclara-t-il. Sauf que Diego, en dehors des terrains, sombre durement dans la drogue, fournie par kilos par le « milieu ». Une maladie, qu’il décrivait ainsi en 2007 : « Disons qu’au début, c’est une maladie qui rend plus fort, qui te donne de la chair… Tant que c’était un divertissement, ça allait, je ne faisais de mal à personne. Mais quand c’est devenu un cauchemar, là j’ai fait souffrir les gens qui m’aimaient. Le seul coupable, c’est moi. »
Muy rápido, descubrió las expectativas de todo un pueblo revanchista que le idolatró, que lo vampirizó a veces. Durante la celebración del primer scudetto (título de campeón de Italia) logrado por el Nápoles en 1987, fue la éxtasis. Diego se convirtió en Dios. Toda la ciudad relucía, brillaba con mil destellos. “Es el scudetto de una ciudad entera. Los napolitanos han entendido que el título no sólo corresponde a los ricos sino también a los que luchan en la adversidad. Para aquella gente, yo soy el capitán, el abanderado” declaró. Con la diferencia de que Diego, fuera de los campos, cae duramente en la droga, proporcionada por kilos por la mafia. Una enfermedad, descrita así en 2007: “Digamos que al principio, es una enfermedad que te hace más fuerte, que te da vigor…mientras seguía siendo un ocio, estaba bien, no hacía daño a nadie. Pero cuando se convirtió en pesadilla, sí que hice mucho daño a la gente que me amaba. El único culpable, soy yo.” Pero el idilio futbolístico continúa.
Life is life
Mais l’idylle footballistique dure. Dans l’arène, il est le gladiateur qui fait vibrer le stade de San Paolo converti en colisée de Campanie, en volcan toujours prêt à entrer en fusion au moindre de ses fulgurances et prouesses. Naples est année après année une équipe qui compte alors qu’avant le club était loin de faire partie des poids lourds de la Série A, remporte même un second scudetto en 1990, un an après la victoire en match aller-retour contre le VFB Stuggart en 1989 en finale de Coupe UEFA (ancêtre de l’Europa League actuelle), après avoir éliminé les Girondins de Bordeaux (avec Lizarazu, Dugarry…) en 8e de finale, la Juventus (avec Toto Schillaci) en quarts de finale et le Bayern Munich en demi-finale (avec Jürgen Klinsmann). Jetez un œil à son échauffement avant la demi-finale contre le Bayern Munich avec en fond la chanson « Life is Life » ; c’est unique et nous permet d’admirer toute la technique, la fantaisie et le côté singulier du joueur qui entretient une relation aussi ludique, créative que divine avec le ballon (vidéo)
En la arena, es el gladiador que hace vibrar al estadio de San Paolo convertido en coliseo de Campania, en un volcán siempre listo para entrar en erupción a raíz de cada fulgor o proeza. Nápoles se queda año tras año entre los equipos importantes mientras que el club estaba lejos de formar parte de la categoría de los pesos pesados de la Serie A, gana incluso un segundo scudetto en 1990, un año después de la victoria en un encuentro de partidos de ida y vuelta frente al VFB Stuggart en 1989 en final de la Copa de la UEFA (antepasado de la Europa League actual), después de haber eliminado a los Girondins de Burdeos (con Lizarazu, Dugarry…) en octavos de final, la Juventus (con Toto Schillaci) en cuartos de final y el Bayern de Múnich en semifinales (con Jürgen Klinsmann). Echad un vistazo a su calentamiento previo a la semifinal contra el Bayern de Múnich con la canción “Life is Life” en fondo musical; es único y nos permite admirar toda su técnica, la fantasía y el lado singular del jugador que mantiene una relación tan lúdica, creativa como divina con la pelota (video)
Maradona, Platini. Naples, Turin. Rivaux, amis, légendes, meneurs de jeu de deux clubs rivaux, de deux faces de l’Italie (Maradona, Platini. Nápoles, Turín. Rivales, amigos, leyendas, centrocampistas de dos clubes rivales, dos caras de Italia)
Mais côté civil, il sombrera peu à peu. Impliqué dans le scandale des paris truqués du Totonero (version illégale des paris sportifs italiens officiels autorisés), accusé à tort par son ancien garde du corps d’avoir lâché le scudetto en 1988 au profit du Milan AC de Silvio Berlusconi alors que Maradona n’a jamais accepté de truquer un match, contrôlé positif à la cocaïne en 1991 après un match contre Bari qui lui vaudra une suspension de 15 mois… Le coup de grâce. La presse le lâcha et ressortit des affaires glissées sous le tapis telles que l’enfant illégitime eu avec une jeune napolitaine dès 1986 (et qu’il ne rencontrera qu’en 2016…). L’Italie entière lui tombe dessus. Mi ange mi démon, Diego finit par s’envoler en avril 1991 et ne revint pas. Au final, malgré lui, lui qui voulait être un exemple pour une jeunesse napolitaine défavorisée finit par être mis du côté des mauvaises personnes, des voyous, des gens peu recommandables. Ceci étant, les fans lui restèrent majoritairement fidèles, allant jusqu’à vouer un culte toujours d’actualité à l’homme qui fit briller le club et chavirer le cœur des tifosi (supporters) lors de 259 matchs, marquant 115 buts et redonnant de la fierté à tout un peuple. La Camorra, quant à elle, refusa d’en faire un martyr : elle refusa de le tuer et le laissa brisé, seul face à ses démons qui tôt ou tard, le tueraient.
Pero en el dominio civil, se hundirá paulatinamente. Involucrado en el escándalo del amaño de apuestas del Totonero (versión ilegal de las apuestas deportivas italianas autorizadas), acusado por error por su ex guardaespaldas de haber abandonado el scudetto de 1988 en provecho del Milan AC de Silvio Berlusconi mientras que Maradona nunca aceptó de amañar un partido, controlado positivo a la cocaína en 1991 a raíz de un partido contra Bari que le causó una suspensión de 15 meses… El golpe final. La prensa lo abandona y vuelve a sacar asuntos tapados y silenciados tales como el hijo ilegítimo que tuvo con una joven napolitana en 1986 (y que sólo conocerá en 2016…). El país entero le cae encima. Mitad ángel mitad demonio, Diego acaba por irse por avión en abril de 1991 y nunca volvió. Al final, pese a él, él que quería ser un ejemplo para una juventud napolitana desfavorecida acabó puesto en la categoría de las malas personas, de los ladrones, de gente poco recomendable. Dicho esto, los hinchas le permanecieron fieles, hasta el punto de rendirle un culto todavía vigente hoy al hombre que hizo brillar el club y conquistar el corazón de los tifosi (hinchas) a lo largo de 259 partidos, anotando 115 goles y dando de nuevo el orgullo a todo un pueblo. La Camorra, en cuanto a ella, se negó a que se hiciera de él un mártir: rehusó matarle y le dejó quebrado, a solas frente a sus demonios que tarde o temprano, lo matarían.
David
Le prof dynamique, patient mais qui fait des blagues pourries • Etablissement : Collège à Marseille bébé • Citation : «Caminante no hay camino. Se hace el camino al andar. » (Antonio Machado)